Synthèse de l'année 2019 de l'Autan et l'Harmattan (année du Williwaw) 1/4

Publié le par autan harmattan

Association l’Autan et l’Harmattan Amitiés Merville Peuples du Monde

BILAN DE L’ANNEE 2019 - Année du Williwaw *

L’AUTAN ET L’HARMATTAN * Amitié Merville - Peuples du Monde est une association française d’intérêt général « loi 1901 » créée officiellement en 2006 après avoir mené des échanges avec le Burkina Faso dès l’an 2000.

Son objet est de tisser des liens d’amitié avec des communautés d’autres pays par la promotion culturelle, le développement de la société, les actions à caractère humanitaire. Ainsi elle organise des manifestations de découverte des cultures du monde en France avec un accent particulier pour le Burkina Faso, et elle soutient des activités d’échange et de développement au Burkina Faso.

Nous présenterons successivement : 1) Nos actions en Afrique - 2) Nos actions en France - 3) Notre bilan de trésorerie - 4) Nos Perspectives et résolutions

1- Nos actions 2019 en Afrique

1-A - INVESTISSEMENTS AU BURKINA FASO

Responsable : Laurent Toffanello, président de l’association

L’année 2019 a vu la concrétisation de plusieurs projets dans les villages où nous intervenons au Burkina Faso : Gogho, Kalamtogo, Bibiou, de la province du Passoré, et Bounou dans la province du Nayala.

Fin de la construction de la 3ème salle de classe de Bounou (avec un déblocage de 3.734,76€ en 2019). Nous devons encore inaugurer cette salle de classe, comme nous l’avons fait pour les 2 premières que nous avons financées. Notre intermédiaire sur place est Abdoulaye Mossé, l’ancien directeur de l’école de Gogho qui suit avec nous le programme « Parrainages à Gogho ». Compte tenu de la situation sécuritaire, nous n’avons pas pu visiter Bounou cette année.

Dotation en matériel à la Maternité de Kalamtogo. Nous avons financé l’achat sur place au Burkina Faso d’une table d'accouchement (419,20€) et de six matelas (320,13€), avec des frais de transport (22,87€) soit une dotation totale de 762,20€.

Électrification et dotation au Dispensaire de Kalamtogo. Nous avons contribué à l’électrification solaire de ce Dispensaire (faisant suite à la rénovation du bâtiment faite par l'administration) en débloquant un financement de 503,05€ (dont 91,46€ d’apport villageois de Gogho et Kalamtogo, relevant de ce dispensaire, et 411,59€ de budget propre de l’Autan et l’Harmattan). Pour mémoire, les 2 anciennes batteries du dispensaire ont été remises à la maternité.

Par ailleurs, une chaise roulante expédiée de France en 2018 par container a été offerte au dispensaire (Frais de 15,24€ remis à Robert Sané pour l’acheminent par transporteur depuis Ouagadougou en même temps que les vélos des enfants parrainés à Gogho).

Électrification des écoles de Bibiou et Kalamtogo. Nous soldons les factures de l’électrification solaire effectuées en 2018 de ces deux écoles, par la contribution villageoise de 457,32€ que nous recevons et reversons aux entrepreneurs. (Pour mémoire, budget total de 1.981,71€ pour les deux écoles dont 1.524,39€ de contribution de l’Autan et l’Harmattan débloqués en 2018).

Notons que les électrifications des deux écoles de Bibiou et Kalamtogo, ainsi que du dispensaire de Kalamtogo ont été faites par un jeune artisan de Ouagadougou, Hamza Compaoré qui a été parrainé ponctuellement par notre association (dotation d’une trousse d’électricien).

Envois et distributions de livres au Burkina Faso. Nous avons financé l’envoi de livres par container depuis la France (776,52€) et l’achat de 11 cantines pour les stocker. Celles-ci pourront être réutilisées comme bibliothèques dans les villages (361,00€) soit un total de 1.198,49€.

Nous avons distribué des paquets de livres scolaires à quelques enseignants.

Envoi de pompes hydrauliques pour le Burkina Faso. Nous avons financé l’envoi de 2 pompes hydrauliques pour le maraîchage offertes par le Lycée Agricole de Toulouse-Auzeville pour un montant de 150,00€. Les pompes envoyées en 2019 sont arrivées au Burkina Faso en avril 2020.

PROJETS EN PRÉVISIONS AU BURKINA FASO

Nous recevons une demande à contribution pour l’électrification de la maternité de Kalamtogo, d’un montant équivalent à celui de l’électrification du dispensaire. Nous promettons notre contribution à condition que l’administration finance la rénovation de la maternité, tout comme elle l’a fait pour le dispensaire. Nous recevons 400€ de dons affectés à cette électrification de la part de 2 adhérents.

VISITES SUR PLACE

Les missions de février (André Rocacher, Brigitte de Forni, Laurent Toffanello) et octobre (Laurent Toffanello, Elio Toffanello, Sabine Gerbaud), accompagnés d’artisans venus en France en Résidence et de burkinabè de Ouagadougou, ont visité toutes ces réalisations à Ouagadougou, Gogho, Bibiou et Kalamtogo.

Un tri des livres envoyés depuis la France a commencé.

En octobre, nous visitons la ferme pilote de Guié, accompagné par Robert Sané, bibliothécaire et coordonnateur du parrainage à Gogho, afin de proposer une formation professionnelle aux jeunes déscolarisés des villages de Gogho, Bounou, Bibiou, Kalamtogo… Une visite de jeunes de Gogho à la ferme de Guié en novembre 2019 a été programmée mais malheureusement annulée pour des raisons sécuritaires. Il a été évoqué la visite à Gogho d’un technicien de Guié afin d’expliquer le programme. Projet en cours d’étude.

Ces investissements au Burkina Faso sont financés par les bénéfices des activités menées par l’association ou par les dons non-affectés à un projet spécifique, dont les adhésions.

Nous allons maintenant découvrir les parrainages, programmes avec un budget autonome que nous appelons aussi « sections ».

1-B - ASSOCIATION ESPACE ENFANTS (AEE) de Naghrin-Ouagadougou

Responsable de Section : Véronique Petit, membre du Conseil d’Administration

L’Autan et l’Harmattan appuie l’Association Espace Enfants (AEE) qui est un Centre d’éveil préscolaire et de soutien scolaire. Ce centre est situé dans le quartier de Naghrin, au sud de Ouagadougou, dont la population est majoritairement défavorisée, vivant sans eau ni électricité. L’Association française Double Horizon est également partenaire de l’AEE de façon complémentaire.

L’AEE accueille chaque année une soixantaine d’enfants de 4 à 6 ans pour des animations préscolaires (1er niveau 4-5 ans, 2nd niveau 5-6 ans) puis soutient la scolarité de ces mêmes enfants durant tout leur parcours en école primaire (du CP1 au CM2).

Véronique Petit est coordonnatrice des actions auprès de l’AEE pour notre association. Elle a effectué, comme chaque année, un séjour de 2 semaines (25/01-10/02/19) dans ce centre, en appui à son Directeur, Dominique Ilboudo dit Vié. Durant son séjour, elle a participé à la vie du centre et s’est attachée au suivi des parrainages et du soutien scolaire.

L’Autan et l’Harmattan, par l’investissement de parrains et marraines, finance la scolarité de plus de 120 enfants du CP1 au CM2 et des ateliers de soutien scolaire et de lecture. Ces enfants qui ont déjà fait 2 années au centre d’éveil préscolaire, sont inscrits dans les écoles du quartier.

« Comme chaque année, lors de mon séjour fin janvier-début février, j'ai pu visiter toutes les écoles et interroger les maîtres et maîtresses sur le niveau et les difficultés des élèves. J'ai remis aux 3 meilleurs de leur classe des médailles. L'objectif est d'encourager les enfants à tout faire pour bien réussir dans leurs études et surtout aux parents à suivre la scolarité de leurs enfants. J'ai participé à la remise des vélos pour ceux qui ont été reçus au CEP (Certificat d'Etudes Primaires) pour leur permettre d'aller au collège souvent éloigné de chez eux. J'ai pu circuler avec la Dacia Sandero, financée par un parrainage via l’association, arrivée à l’Espace Enfants en Novembre 2018. »

Les délégations de février (Laurent Toffanello, André Rocacher, Brigitte de Forni) et d’octobre (Laurent et Elio Toffanello, Sabine Gerbaud) ont visité le Centre AEE, accompagnées par des artisans accueillis en France. Début février, nous nous sommes tous rencontrés avec Véronique Petit.

En 2019, les conditions sécuritaires dans le pays se sont aggravées mais les activités ont pu continuer à l’Espace Enfants.

Financement 2019 pour l’Autan et Harmattan (AH) : 26 parrains et marraines ont apporté 13.995,18€ pour :

* le parrainage de 140 enfants en école primaire (11.000€ de frais d’inscription),

* le financement des ateliers de soutien scolaire, des ateliers de lecture, du goûter offert pendant ces deux ateliers ; et cette année en plus l’achat de livres scolaires (1.493,90€)

Les ateliers de soutien scolaire accueillent les enfants ayant des lacunes, par petits groupes les samedis et dimanches matin (8h à 12h pour les CP2-CE1 et CE2-CM1) et le soir des lundi-mardi-jeudi-vendredi pendant 2h pour les CM2. Les ateliers de soutien en lecture accueillent les enfants du CP1 au CM1 qui ont des difficultés à lire par petits groupes les samedis et dimanches soir de 15h à 17h. Un goûter est distribué à chaque enfant lors des ateliers.

* le paiement des ateliers de percussions menés par Issaka Compaoré (228,66€). Il s’agissait de préparer la délégation des 6 enfants (dont 1 parrainé par AH, Flore Ouedraogo du CM1, 5 par Double Horizon) accompagnée de 2 animateurs (Dominique Ilboudo dit Vié le directeur, et Catherine Yé, responsable du goûter) à réaliser un spectacle culturel de présentation du Burkina Faso. En effet, ces enfants ont été invités à participer à la Fraternity Cup organisée par l’association française « La voix de l’enfant » qui s’est tenue en avril-mai 2019 à Athis-Mons (région parisienne), manifestation biennale qui regroupe des enfants de différents pays du monde. La délégation burkinabè, en costume traditionnel, a présenté un spectacle danse et musique.

* les achats de mobiliers pour le centre AEE et la bibliothèque : une deuxième armoire métallique pour la bibliothèque ouverte aux enfants du quartier, ainsi que des rouleaux de couverture plastique pour les livres, 1 bureau et 2 chaises pour les animatrices AEE, un second tableau noir pour le second niveau AEE (498,48€).

* les achats de vélos (3 financés par AH) pour les enfants qui ont réussi le concours d’entrée en 6ème (Jean-Noël Tiendrebeogo, Fortuna Amandine Kafando, Marc Ilboudo, Mohamed Ilboudo) (259,14€).

1-C - PARRAINAGE À GOGHO

Responsable de Section : Myriam David, membre du Conseil d’Administration, accompagnée au Burkina Faso par Abdoulaye Mossé, ancien directeur de l’école de Gogho, aujourd’hui instituteur à Ouagadougou.

Au mois de juin 2019, nous avons clôturé la 8ème année de l’action parrainages de collégiens dans les villages de Gogho, Kalamtogo, Bibiou et Bounou, 4 villages qui se trouvent à 140-200 km au nord-ouest de Ouagadougou. Principe : un parrain ou une marraine s’engage à accompagner financièrement un élève (inscription scolaire annuelle + 1 vélo la première année) durant toute la durée de son cycle (4 ans de collège ou 3 ans de lycée).

Budget demandé : 80€ annuel (que nous souhaitons passer à 100€ pour 2020) + 50€ pour contribuer à l’achat du vélo la première année du parrainage (à noter que le prix d’un vélo se rapproche plus des 100€ aujourd’hui). Complémentairement, il est parfois demandé des fonds supplémentaires pour développer des projets secondaires (plantation de manguiers, élevage de poules, achat de mobiliers dont les tableaux pour les devoirs, réparation des vélos, soutien scolaire, et même des animations culturelles comme le batik).

Les élèves de Gogho, Kalamtogo, Bibiou, villages limitrophes, sont accueillis dans le centre culturel / bibliothèque de Gogho, construit et électrifié par notre association. Bounou fait partie d’une autre province.

Une soirée annuelle réunit les parrains et marraines qui le souhaitent à Merville chez Myriam David pour le partage des courriers, d’expériences et du repas. Cette année, c’était le 7 décembre. Chaque parrain-marraine a reçu en cadeau un sachet de graines de niébé (haricots du Sahel) et un autre de sésame, offertes par les mères d’élèves de Gogho.

Lors des missions au Burkina Faso, une visite des villages est organisée. Lors de ces visites, une soirée est réservée aux enfants parrainés dans le centre culturel de Gogho. Cette année, compte-tenu du contexte sécuritaire, ce sont les enfants de Bounou qui sont venus à Gogho, en février et octobre, accompagnés de leurs parents.

Lors de la mission de février, André Rocacher, féru d’histoire, a présenté un diaporama sur l’histoire de France qui a intéressé les enfants dans le contexte des gilets jaunes que nous vivions et dont ils entendaient parler. Brigitte de Forni, marraine d’un de ces enfants, a pu faire son témoignage. Nous avons également assisté à la danse traditionnelle des masques, cérémonie religieuse animiste hautement sacrée qui a lieu une fois l’an. En octobre, Sabine Gerbaud, également marraine, a pu rencontrer et échanger avec tous les enfants, tout comme Laurent Toffanello en février et octobre.

Nous sommes accompagnés par des artisans, accueillis en résidence en France, pour témoigner de notre pays et de nos activités, ainsi que de jeunes ouagalais ou d’autres artisans, afin qu’ils découvrent les villages et les actions de notre association.

Voici le bilan de l’année scolaire 2018/2019 : 1 élève (Issouf Kientega) a eu son bac, c’est notre premier bachelier ! 22 élèves passent dans la classe supérieure tandis que 12 redoublent (dont 2 qui échouent au bac et 4 le BEPC), 1 élève a réussi un concours administratif et s’engage dans l’armée, 1 élève abandonne pour raison de santé.

Nous avons donné, comme convenu, une bourse de lancement à 2 élèves qui ne sont plus parrainés (soit après un second redoublement consécutif, soit si la moyenne de l’année est trop basse, et cette année pour la cause de maladie d’une élève).

Pour la rentrée scolaire 2019/2020, nous parrainons 4 nouveaux élèves originaires de chacun des 4 villages de Gogho, Bibiou, Kalamtogo, Bounou. Ces enfants sont choisis par les parents d’élèves en fonction du bon niveau de l’élève, des difficultés financières de sa famille, tout en veillant également à ce qu’ils proviennent des différents quartiers du village. Cela porte à 34 le nombre d’enfants parrainés cette année.

Nous accueillons également avec gratitude 4 nouveaux parrains/marraines.

Quelques points cette année :

Nous avons suivi les opérations « manguiers » et « poules » des années précédentes qui ont eu des réussites très différentes selon les élèves.

Les nouveaux enfants parrainés continuent à recevoir un vélo la 1ère année. Cette année, nous avons envoyé 3 vélos par container, ce qui nous a permis de bénéficier de vélos très solides « au revoir la France » pour le prix d’un peu plus d’un vélo « made in médiocrité ». Ces vélos ont été donnés à 3 enfants recrutés l’an passé.

L’aide aux devoirs se poursuit, pas forcément de la même manière qu’au départ. Ce n’est plus un jeune diplômé de Ouagadougou qui appuie les enfants mais des enseignants défrayés pour cela et donc plus à même de dispenser des cours adaptés aux niveaux des 2 classes d’examen : 3ème pour le BEPC et Terminale pour le Bac.

Nous avons financé l’électrification de salles de classe des écoles primaires de Bibiou et Kalamtogo, et obtenu l’autorisation de la direction de ces écoles afin que ces salles soient utilisées le soir par les collégiens et lycéens pour leurs devoirs.

Pour être exhaustif, nous avons acheté 4 matelas pour l’accueil des missions de France qui logent au Centre culturel (60,97€ financés par un parrain).

Budget 2019 :

La section autonome « Parrainage à Gogho » gère son propre budget. Cette année 2019 ont contribué : 32 parrains et marraines + 10 donateurs « animation » qui ont contribué pour 6.220,00€.

Nous avons dépensé 5.121,95€ pour les inscriptions scolaires des collégiens et lycéens, les animateurs et le soutien scolaire, l’achat des vélos pour les nouveaux enfants parrainés, le transport de 3 vélos venus de France et l’achat de fournitures pour le centre culturel et la bibliothèque. Le reliquat du budget sera dépensé début 2020, notamment pour les formations en technique d’élevage de poules et le soutien scolaire.

Objectifs 2020 :

Financer des tableaux noirs portatifs à disposition des collégiens et lycéens de Bibiou et Kalamtogo, afin qu’ils n’utilisent plus les tableaux du primaire.

Imaginer l’accès à des formations professionnelles pour les jeunes qui décrochent du système scolaire (mécanique, agriculture, élevage, couture... ).

Réfléchir à l’appui à donner aux bacheliers. Cette année, Issouf Kientega qui a obtenu son bac a décidé d’arrêter les études et de faire de l’élevage : prévoir une formation pour lui en 2020.

Poursuivre le soutien scolaire, notamment pour les classes d’examen.

Lancer le projet « 1 enfant parrainé = 1 citronnier ».

Trouver de nouveaux parrains et marraines.

1-D - PARRAINAGES INDIVIDUELS

Responsable de Section : Jean-Paul Fourd, adhérent et parrain.

Les parrainages individuels concernent l’appui donné par un parrain ou une marraine à une personne ou un groupe de personnes dans les domaines de l’éducation, la santé, ou le culturel.

Les parrainages scolaires favorisent l’éducation formelle des jeunes burkinabè, ce qui est très valorisant pour les parrains occidentaux attachés à l’éducation et à la redistribution des cartes de la naissance ; ils constituent souvent une aide déterminante dans les familles les plus modestes pour accéder à l’enseignement qui est rarement gratuit en Afrique. Outre les parrainages d’élèves du primaire, de collégiens ou de lycéens, le programme appuie également des formations universitaires ou professionnelles. Nous attachons de l’importance au caractère pratique des formations, à leur insertion professionnelle, et essayons d’accompagner l’étudiant dans la poursuite de ses études en fonction de sa réussite et de sa motivation. Des appuis sont souvent apportés pour compléter les frais de scolarité (transports, logement, fournitures, voire nourriture). En 2019, des parrains et marraines ont financé des permis de conduire de camions et d’engins de chantier, des études en médecine, en génie civil et minier.

En ce qui concerne la santé, le financement se porte davantage sur l’appareillage de personnes handicapées (prothèses de jambe).

Dans le domaine culturel, cette année, un parrain a soutenu une association de la ville de Gaoua et la promotion de la musique traditionnelle « Nani Pallé ».

Trois missions au Burkina Faso ont suivi ce programme de parrainage : les missions de février et octobre avec Laurent Toffanello, et celle de la marraine Marie-Jeanne Ribaute pour la région de Koudougou (22/06-17/07/19). Nous avons pu rencontrer tous les enfants et les jeunes parrainés par le biais de l’Autan et l’Harmattan (sauf le programme culturel de Gaoua pour des raisons sécuritaires).

En 2019, ce sont 12 personnes ou familles qui ont soutenu des « parrainages « individuels », essentiellement des personnes qui ont vécu ou voyagé au Burkina Faso. Elles ont contribué pour un budget de 8.113,00€ dont 8.055,00€ engagés en 2019.

Don d’ordinateurs : Nous avons reçu 7 ordinateurs portables en 2018 et 2019 reconditionnés par l’association « Un PC pour Tous » de Toulouse et qui nous ont été transmis par Mohamed Bouazza de la Pizzeria Aux 4 saisons de Merville. Des cours d’appui ont été apportés à un groupe d’élèves du quartier Silmissi de Ouagadougou par un étudiant en informatique de gestion, parrainé par l’association (Mohazou Compaoré). Par ailleurs, 4 ordinateurs ont été offerts à des étudiants.

Parrainage Wilfred. Nous avons rendu visite à Wilfred Compaoré pour qui nous avions organisé une cagnotte « La machine de Wilfred ». Wilfred travaille actuellement avec une ONG, Centre Ecologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS), qui lui permet de se former davantage à son métier de soudeur et concepteur de machines utilitaires agricoles. Nous devrions normalement pouvoir débloquer les fonds qui lui ont été alloués courant 2020.

1-E - PARRAINAGE YAYEME - SENEGAL

Responsable de Section : Maurice Deprun, membre du Conseil d’Administration

Yayéme est un village (de brousse) du Sine Saloum au Sénégal. Une section de l’Autan et l’Harmattan a été créée lors de l’Assemblée Générale du 25 mars 2018 dont l’objet est « Appui au développement de Yayème-Sénégal » avec pour projets plus spécifiques le soutien à l’école et aux jeunes, la problématique de l’eau, l’appui à l’agriculture.

Le village de Yayème au cœur du Sine Saloum et les projets de cette toute nouvelle section ont été présentés le 18 juin 2019 à Merville, dans le cadre des apéros-culturels de l’Autan et l’Harmattan. Hubert Devillez et Olivier Chessé ont préparé un diaporama qui a été projeté et commenté aux participants. Ils étaient accompagnés de Maurice Deprun et d’Ode Peccolo.

Détail des actions réalisées en 2019 :

- Soutien à l’école :

Lors de la « soudure alimentaire »* (3ème trimestre scolaire), la cantine apporte de vrais repas aux écoliers des familles défavorisées. La Directrice Marthe complète la traditionnelle gamelle de riz à l’huile avec des légumes que, écoliers et institutrices, cultivent dans le potager de l’école.

L’école a reçu courant 2018 trois sacs de riz et 50 litres d’huile.

*« La soudure est la période de l'année précédant les premières récoltes et où les grains de la récolte précédente peuvent venir à manquer. Il y a alors souvent pénurie et flambée brutale des prix parfois accentués par la spéculation. » (Source Wikipedia)

- Soutien aux jeunes :

L’ASC-Yayème (Association Sportive et Culturelle de Yayème) a été soutenu financièrement en décembre 2018 et décembre 2019.

- Problématique de l’eau :

En conséquence du manque d’eau dans le village, les charrettes de bidons se sont multipliées. En dehors des porteuses d’eau, elles étaient l’autre moyen pour les familles sans cheval ni âne de se procurer de l’eau. Les charretiers en ont profité pour tripler leurs prix.

Constat lors de notre présence : des puits collectifs sont perdus car pollués par des détritus et cadavres d’animaux, d’autres sont trop « surcreusés » et l’eau devient salée.

La probabilité de trouver de l’eau douce dans le centre du village est très faible. Ainsi, même si cela est pénalisant pour les porteuses d’eau, le choix des conseillers villageois a porté sur 4 localisations en périphérie pour la réalisation de nouveaux puits.

Après avoir pris en compte les observations et décisions des conseillers yayémois, il a été décidé conjointement de réaliser de petits puits peu profonds par des puisages adaptés, d’augmenter par rétention des eaux de pluie les lentilles d’eau douces*, et de s’adapter à la ressource en utilisant ces lentilles d’eau douce.

*« Une lentille d’eau douce est constituée d’une mince couche d’eau douce flottant sur de l’eau salée imprégnant les sables. » (Source CERADS)

Actions 2019 : Creusements de puits, installation de bidons à arrêts automatiques.

La situation devenant de plus en plus critique et au vu de l’effet positif de nos actions communes, des yayémois ont été encouragés à agir : des utilisatrices des puits ont réuni leurs économies pour surcreuser un puits qui a ainsi redonné de l’eau douce. Notre référent, Matar Basse, a payé 2 surcreusements dont les puits vers le centre raccourcissent des trajets pour de l’eau de lavages et de lessives (eau légèrement saumâtre).

Nos publications sur internet, Facebook et sur Leetchi ont amené 2 associations (Thuir Solidarité et SUBHANA-France) et un sénégalais, Mohamed Zouaoui (via N’Diaye et Anta) à contribuer au financement de 4 puits dont notre référent Matar a conduit les réalisations. Les trois premiers ont été réalisés et donnent de l’eau douce : le premier au nord vers Samba Diallo, le deuxième à l’est, le troisième au sud au-delà du cimetière chrétien. Nous avons lancé un quatrième puits à 1,5 km au sud du village, sur le chemin de Bamna vers N’Dangane, qui sera réalisé début 2020.

Par ailleurs, nous avons essayé de creuser un puits au centre village mais l’eau n’était pas utilisable car salée ; M. Zouaoui continue son aide pour l’eau à Yayème en finançant son 3ème puits (ZM3).

Fin 2019, le manque d’eau aux robinets a commencé encore plus tôt qu’en 2018. Dès le mois de novembre, cette eau ne coulait que faiblement au milieu de la nuit, ce qui fait veiller très tard pour remplir bassines et bidons. Dominique Dequiedt, un français originaire de Nevers, rencontré sur place, très intéressé par nos actions et souhaitant intégrer la section Yayème, a eu l’idée de raccorder un bidon à arrêt automatique dès qu’il est plein (principe de la réserve d’eau des toilettes !) Cela a beaucoup soulagé les familles ainsi équipées. Nous avons décidé de promouvoir la réalisation de ces bidons à remplissage automatique.

- Appui à l’agriculture :

Après le battage du mil et de l’arachide par les hommes, les femmes ont la pénible tâche du vannage. Grace à l’expérience de Dominique, un vannoir qui peut vanner l’arachide ou le mil avec différentes grilles a été réalisé.

Pour mémoire : Dominique a mis également en place une presse à arachide afin de réaliser une bonne huile qui, en plus d’alimenter la famille, peut être vendue au village. Après extraction de l’huile, ce qui reste, le tourteau d’arachide, permet de nourrir les animaux. Dominique, a aussi fait réaliser une batteuse à mil, céréale numéro 1 de l’alimentation locale, portée et motorisée par son ancien tracteur mis à la disposition de JEG-JAM. Enfin, la coopérative locale JEG-JAM développe la culture du riz paddy pluvial. Elle a été munie d’un tracteur fourni par Dominique pour la préparation du sol ; il leur manque une moissonneuse et une décortiqueuse. Le riz est la seconde céréale de l’alimentation locale.

Problématique : le problème du manque de savoir-faire pour la conduite des machines et leur maintenance, surtout dans un cadre d’usage collectif.

- Réfection de digues :

La réfection des digues sur la vallée de Fasaro a permis de retenir l’eau douce afin de cultiver le riz. Dans la vallée N’Damlor dont dépend Yayème, les digues ne protègent plus de l’intrusion du sel car leurs batardeaux* sont éventrés.

La réfection du batardeau de la digue en béton de 140m qui est la plus proche de Yayème a été lancée sous l’autorité de la coopérative JEG-JAM afin de créer une dynamique dans l’espoir d’en rénover 7 autres. Les travaux ont été confiés à Mamcor, un maçon local ayant travaillé sur les digues à Fasaro.

*« Un batardeau est un barrage destiné à la retenue d'eau provisoire en un lieu donné sur une surface donnée. » (Source : Wikipédia)

Budget autonome section Yayème 2019 :

Pour mémoire, en 2018, la somme de 680€ est présente en Banque AH (9 donateurs 670€ + 10€ de vente d’artisanat). En 2019, nous enregistrons les dons de 2 associations, 25 personnes, 2 anonymes  (90€ fin 2018 + 1 955,90€ courant 2019) et le produit des ventes d’artisanat pour 379,50€ (49€ fin 2018 + 330,50 courant 2019). Nous achetons 249,69€ d’artisanat du Sénégal (122,00€ fin 2018 + 127.69€ en 2019) et les seuls frais administratifs concernent la cagnotte Leetchi.com de 14,40€.

Nous finançons au total 2.680,20€ de projets de développement lors des deux missions :

  • Décembre 2018 : 2 puits 551,00€ + Cantine 76,00€ + Jeunes/Culturel 30,00€ soit 657,00€
  • Décembre 2019 : 3 puits (1.042,44€), digues (254,61€) + Jeunes/Culturel (30,77€) + Machines agricoles (695,38€) soit 2.023,20€
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